Après un passage en unité de soins intensifs (USI), une prise en charge nutritionnelle optimale est essentielle au rétablissement de votre patient à long terme.

Des études révèlent que 5 ans après l'admission en USI, les patients ne récupèrent que 60 à 65 % de leur capacité de marche1 et que 40 % des cas de décès de patients ayant séjournés en USI surviennent après leur sortie de l’USI2.
L'un des problèmes les plus fréquents pendant et après l'admission en soins intensifs est la perte de masse musculaire4,5. Cela a un impact sur le rétablissement et la survie de ces patients après leur sortie des soins intensifs4. La perte de masse musculaire peut entraîner des déficiences physiques et fonctionnelles à long terme, également connues sous le nom de “Post-Intensive Care Syndrome » (PICS): faiblesse générale (faiblesse acquise aux soins intensifs)4, problèmes de marche, de respiration; mais aussi effet sur les activités quotidiennes générales,3 comme cuisiner de manière autonome, faire la lessive, promener le chien, etc.

Limiter la perte de masse musculaire et la fonctionnalité commence par un traitement diététique adéquat, comprenant une quantité suffisante d'énergie et de protéines aux soins intensifs, mais également durant la période qui suit la sortie.4

Les besoins en énergie et en protéines augmentent après un séjour aux soins intensifs

Les besoins nutritionnels de nombreux patients aux soins intensifs peuvent être considérablement augmentés après leur sortie de l'USI. La figure ci-dessous montre qu'un patient post-USI peut avoir un objectif énergétique accru allant jusqu'à 150% de ses besoins énergétiques. Les besoins en protéines sont également encore fortement augmentés par rapport à ce dont le patient avait besoin avant son admission aux soins intensifs. L'apport de nutriments adéquats et en quantité appropriée est essentiel pour le rétablissement du patient.7

Prof. Wischmeyer, professeur d'anesthésie et de chirurgie et directeur de la recherche péri opératoire au Duke Clinical Research Institute, parle de l'importance d'une nutrition optimale pendant le séjour aux soins intensifs, mais surtout durant la période qui suit. La sortie du patient n'est que le début de son parcours vers la guérison.

➟ Vidéo de Paul Wischmeyer sur les soins intensifs

Un transfert vers une unité de soins avec des conseils nutritionnels appropriés est essentiel pour une récupération optimale

La sortie de l'USI vers une unité de soins est un moment important dans l'accompagnement de votre patient vers la guérison. Un bon transfert de la prise en charge nutritionnelle vers une autre équipe au sein de votre organisation est crucial.
Comme les besoins en énergie et en protéines sont souvent considérablement augmentés après un séjour aux soins intensifs, il peut être difficile pour le patient de recevoir ces quantités par le biais de l'alimentation normale.

C'est précisément parce qu'une nutrition optimale est essentielle pour une bonne récupération qu'il est important de mesurer l'apport nutritionnel quotidien du patient. Les guidelines de l’ESPEN sur l'alimentation aux soins intensifs5 recommandent de démarrer une alimentation par sonde si un patient est capable de couvrir moins de 70% de ses besoins nutritionnels par une alimentation orale. La même limite doit s'appliquer pour l'arrêt de l'alimentation par sonde, ce qui signifie que le patient doit pouvoir couvrir au moins 70 % de ses besoins nutritionnels par l'alimentation orale (per os) avant d'arrêter l'alimentation par sonde. Si les apports nutritionnels sont de 50 à 75 % des besoins calculés, les guidelines sur la dénutrition conseillent, entre autres, l'utilisation de compléments nutritionnels oraux pour aider à atteindre l'objectif nutritionnel6.

Pour plus d'informations, veuillez contacter votre représentant Nutricia ou les diététiciennes de la Careline de Nutricia par téléphone au 0800 99 486 ou par email medical.nutrition@nutricia.be.

Références

  1. Sheill et al (1990) Clinical Intensive Care, 1(6): 256-262
  2. Herridge et al (2011) N Engl J Med, 364(14), 1293-304
  3. Hopkins et al (2017) Annals of the American Thoracic society, 14(8), 1332-34
  4. Barazzoni et al (2020) Clinical Nutrition, 39(6), 1631-38
  5. Singer et al (2019) Clinical Nutrition, 38 (1), 48-79
  6. Richtlijn ondervoeding. Stuurgroep Ondervoeding 2019
  7. Van Zanten et al (2019) Critical Care, 23(1), 368